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J'ai souvent dit que je m'exprimerais un jour dans un article sur ce que Julian et moi observons dans le cadre des fourbures afin que vous compreniez en quoi notre approche permet de tels résultats.

Voici l'heure venue!
 

On en traite beaucoup en ce moment, des fourbures. C'est le printemps, le retour à l'herbe, et boum!

L'herbe n'est pourtant pas fautive... On accuse son sucre, sa richesse, ou le métabolisme lent d'un cheval... Mais les fourbures de sucre constituent un petit 5% de ce qu'on voit, et quand la fourbure a une origine alimentaire, c'est généralement lié aux céréales et non à l'herbe elle-même.


Un constat: dans 95% des cas les fourbures sont d'origine toxiques.


Et quel lien entre les toxines et l'herbe me direz-vous ?


Et bien c'est tout simple: le retour soudain à une alimentation fibrée et humide au printemps génère un détox massif des intestins, car l'herbe est un détoxifiant tout comme peut l'être la laitue ou le choux pour nous.

Ces toxines trouvent généralement leur voie d'expulsions dans les urines, aussi dans la plupart des cas, tout va bien!


Mais quand les reins et le foie sont déjà fatigués par une alimentation non naturelle tout l'hiver, le tout saupoudré de CMV que le corps n'arrive pas à assimiler, agrémenté de quelques vaccins, vermifuges, et autres poudres, et parfois, tout cela articulé autour d'un déséquilibre immunitaire latent: les toxines n'ont nulle part où aller et le sang s'épaissit. Le système lymphatique du corps n'arrive tout simplement pas à suivre...


C'est alors que ce sang épaissi ne permet pas d'irriguer les petits vaisseaux des pieds. S'en suit une nécrose progressive des tissus du pied, pouvant aller jusqu'au basculement de la phalange, lorsque les tendons et fascias sont endommagés, ou au désabottage quand le sabot nécrose totalement lui aussi.

Et selon vous, quelle est la réaction du corps pour essayer d'irriguer de nouveau les tissus et permettre une régénération de ceux qui nécrosent?


!! CREER UNE INFLAMMATION !!


Et oui l'inflammation est un processus de dilatation des vaisseaux sanguins qui a pour but d'acheminer plus vite les cellules souches naturelles du corps et les protéines, qui viennent ensemble réparer les tissus, accompagnés d'anticorps qui viennent s'assurer que ce sang qui ne circule pas bien ne devienne pas un nid à microbes (car ce serait le pompom que se forment en plus des abcès...! Le corps n'a pas besoin de ça en plus n'est-ce pas ) Rappel, pour dilater il faut de la chaleur: il est donc normal que le pied devienne chaud !

Donc pour résumer:
 

1. L'inflammation, c'est élargir l'autoroute pour accéder à la zone de réparation et y envoyer les agents de réparation et de nettoyage.


2. Pour que la réparation se fasse, le pied envoie une douleur au cerveau central pour demander l'immobilité pendant ce temps de réparation, tout comme on immobilise une voiture quand on la répare (c'est plus facile que de la réparer quand elle est lancée à pleine vitesse sur l'autoroute comme l'explique souvent Julian ! )


Alors, donner un anti-inflammatoire dans ce type de situations...c'est:


1. Empêcher le corps de réparer le pied et s'exposer à un basculement de phalange ou un désabottage


2. C'est bloquer le signal de douleur, ce qui empêche l'immobilité. Ce qui rend la réparation des tissus plus difficile.


En gros, c'est demander à quelqu'un de faire une réparation colossale avec un effectif très réduit, tout en empruntant les petites routes de campagne bien qu'il y ait urgence, et sans immobiliser ce qui doit être réparé (puisqu'il faudra le faire pendant que c'est en mouvement!) ... Un non sens, on en convient

Quand à l'herbe...masquer le problème en mettant un panier, c'est empêcher un détox!
 

Empêcher ce détox naturel c'est:


1. S'exposer, chez les chevaux qui transpirent très peu, à faire des mélanomes, car les toxines vont s'accumuler dans les glandes diverses ou être isolées dans des tumeurs bégnines mais souvent mal placées avec son lot de conséquences.


2. S'exposer à de la dermite, chez les chevaux qui transpirent et qui expulsent les toxines par la peau.


3. S'exposer à des abcès chroniques chez les chevaux qui expulsent le surplus de toxines par les pieds.


4. S'exposer à des faiblesses hépatiques et rénales qui amènent un taux d'acidité qui grimpe en flèche dans l'organisme. Le quel conduira à :


- des troubles de la vue, faute d'un système lymphatique fonctionnel

- des ulcères

- une oxydation interne qui sur certaines plaies peut amener une dégénérescence du processus cicatriciel ---> ce qui donne des sarcoïdes

- de l'arthrose prématurée (Arthrose qui elle-même entraînera un cushing. Lequel finira par ramener à son apogée à la fourbure. (voir mon article sur le cushing sur www.julian-genny.com dans la rubrique "articles")

Alors oui le sucre dans le sang va évidemment nourrir des parasites, et épaissir le sang un peu plus si le pancréas est en faiblesse. Donc on va l'éviter absolument, surtout sous forme de céréales ou de mélasse dans les granulés, friandises et floconnés divers.
 

Après avoir veillé à cela, on va ajouter une source protéinée (comme la luzerne) qui je le rappelle N'AJOUTE PAS DE SUCRE, contrairement à ce qu'on entend toujours. Cela ajoute bien des PROTEINES qui s'associent aux carbohydrates ingérés et accélèrent ainsi le métabolisme, plutôt que de les laisser circuler dans le sang (diabète) ou de les stocker sous forme de gras, ce qui est la solution de facilité (le SME).
 

C'est pour cette raison que nous avons d'aussi beaux succès sur les fourbures, aussi en administrant de la luzerne en parallèle de notre programme de détox et bien entendu, du soin de Julian SE qui prend en compte tout ce que j'ai ici écrit.
 

Ce qui ferait sens sur une fourbure, c'est de donner un anticoagulant, même en injection. Chose qu'on ne fait jamais chez le cheval (il faudrait des doses colossales et régulières). L'aspirine peut aider, mais bien souvent elle sature encore plus les reins, c'est donc parfois positif et parfois non (même chose pour la reine des prés).
A voir au cas par cas.


Dans le cadre des séances incluant un bilan de santé, j'aborde point par point toutes ces choses avec vous.

Dans le cadre d'un soin seul avec Julian, il n'est pas possible pour lui de prendre le temps de vous expliquer en détail tous ces principes, ni à Pauline de dire sur quelle logique s'appuie le protocole alimentaire. Aussi cet article ouvrira-t-il, je l'espère, une petite lucarne sur ce sujet essentiel et vous permettra de comprendre pourquoi Julian vous dit "noooon, pas de panier" et pourquoi Pauline vous dit "ouiiii, il faut de la luzerne".


Merci à vous tous qui nous faites confiance. Les cas de fourbures résolus à notre actif se comptent par dizaines aujourd'hui, avec des avant/après très émouvants sur notre chaîne youtube, pour ceux qui voudraient aller jeter un oeil.

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