C’est quand on n’a plus peur d’être moqué que l’on affirme ce que l’on est.
C’est quand on n’a plus peur d’être abandonné que l’on suit sa propre route.
C’est quand on cesse de se soucier de qui peuple cette route, et qu’on ne suit personne, qu’on se met à écouter notre voix intérieure.
C’est quand on n’a plus peur d’être trahi que l’on apprend à aimer. Alors on crée avec les autres. On comprend que toute interaction juste aujourd’hui peut ne plus l’être demain. Et que si elle ne l’est plus demain, c’est que d’autres apprentissages doivent avoir lieu en d’autres compagnies, en d’autres endroits.
C’est quand on comprend que la seule importance est de ne pas se trahir soi même, que l’on cesse de voir la trahison comme telle. On réalise que l’erreur est d’avoir des attentes. On réalise alors que seul Dieu peut promettre et ne rien trahir à Sa parole. Et que c’est pour cela que c’est Lui qu’on attend.
C’est quand on n’a plus peur de manquer qu’on comprend qu’on a tout.
C’est quand on cesse de courir après le temps, qu’on découvre l’instant présent.
Quand on cesse de courir après l’amour, qu’on apprend à s’aimer.
Et quand on cesse de courir après l’argent, qu’on se recentre sur ce qui compte réellement, pour nous, notre être profond. On découvre alors qu’on reçoit ce dont on a vraiment besoin, plutôt que ce qu'ondésire et qui nous distrait de ces besoins.
C’est quand on réalise que la souffrance nous a appris tout ce qu’on sait, qu’on cesse d’avoir peur de souffrir. On laisse la souffrance nous apprendre ce qu’il faut. Et comme on l’écoute attentivement nous faire mal, on apprend plus vite, alors elle s’en va plus tôt.
C’est quand on oublie que les autres ont un avis sur nous, que l’on commence à vraiment savoir qui l’on est.
C’est quand on arrête les selfies, qu’on peut vraiment se voir dans le miroir. Et c’est quand on aime son reflet qu’on réalise comme les autres étaient beaux tout ce temps, et qu’on n’avait rien vu, tout comme eux ne nous voyaient pas, et ne nous voient peut-être toujours pas.
C’est quand on réalise qu’on a tous tord, au moins sur quelque chose, qu’on laisse La Vérité arriver, sans la chercher, sans l’accoucher, sans forcer. On questionne humblement l’univers, puis on s’ouvre à la perspective d’une réponse, et à ce qu’elle apporte de nouveau.
On accepte aussi que la vérité n’arrive pas toujours, ou en tout cas pas tout de suite, et que ce n’est pas grave de ne pas la détenir maintenant. Elle a son propre temps.
C’est quand on vit les accidents, les déconvenues, qu’on arrête de chercher à contrôler. C’est en comprenant qu’on ne peut pas tout changer, tout empêcher, tout protéger, qu’on laisse La Vie se dérouler comme coule une rivière. On accepte que les rochers dans le cours d’eau peuvent séparer un flux à gauche, d’un flux à droite. Et c’est bien. Car le cœur sait qu’à terme, l’unité de l’eau revient toujours, et souvent plus tôt que prévu.
C’est quand on s’épanouit dans le plaisir d’offrir plus que dans le besoin de s’accomplir, que les talents et les dons germent dans les cœurs. On comprend alors que le talent n’est fait que pour celui qui bénéficie des fruits, et non pour celui qui les produit. On comprend que le don n’appartient pas à ce celui qui fait, mais à celui qui reçoit. Alors le talent n’attise plus de jalousie, mais emplit de gratitude ceux qui reçoivent, ceux qui échangent. Il devient moteur d’unité, et le monde s’entraide et devient grand.
C’est quand il pleut qu’on espère le soleil. C’est parce qu’on espère le soleil que le soleil revient. C’est par la réalisation de nos espoirs qu’on continue d’espérer.
C’est par l’accomplissement des anciens que l’on croit en son propre chemin. C’est par notre accomplissement que les suivants croiront dans le leur.
C’est parce que je vous aime que j’écris ces paroles. C’est pour ceux qui entendront que La Parole existe. C’est pour la beauté des mots que la Lumière fut faîtes.
Et c’est par vos cœurs ouverts que la nuit ne tombera plus.
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