Voici un partage qui résume de nombreux échanges et réflexions menés avec Julian et Pauline, au sujet de l'alimentation canine Tout s'est articulé autour de cette grande question:
Nos chiens sont-ils des carnivores ?
La réponse est clairement non. Le chien n'est plus un loup. Il est un omnivore, avec des besoins particuliers.
On observe aujourd'hui que, spontanément, en liberté, le chien ne chasse pas ses proies, contrairement au chat. S'il peut aimer courir après du gibier, c'est davantage par instinct de servir l'humain dans sa fonction de chasseur, et par plaisir de troupeauter, que pour se nourrir lui-même (sauf très rares exceptions de chiens de chasse qui vont manger le merle ou la bécasse qu'ils sont censés ramenés au chasseur)
Force est de constater que dans la nature, le chien va plutôt se diriger vers les aliments qu'il trouve sur sa route, et se tourner vers les charognes dont, à notre grand désarrois, ils raffolent souvent.
La plupart on fort heureusement constaté que leur métabolisme et leur système immunitaire ne leur permettent pas/plus de digérer de la charogne sans conséquences, aussi ont-ils pris cette habitude qu'on leur connait bien d'enterrer leurs aliments pour les faire faisander, avant de les déterrer quelques jours ou semaines plus tard. Les quelques chiens qui se risquent à avaler des souris (on en a eu en séance), finissent bien souvent avec une indigestion dont ils se souviennent toute leur vie, avec issue potentiellement fatale si l'on n'intervient pas. Tandis que le chat, lui, ne le vit pas si mal.
On observe également que les croquettes qui possèdent un taux trop élevé de protéines génèrent chez la plupart des chiens des diarrhées importantes. Certaines marques tournées vers des aliments de qualité sont obligées de rappeler à leurs humains que ces paquets "presque carnivores" s'adressent à des chiens sportifs qui sont en activité du matin au soir (chiens de travail ou de compétition pour la plupart). Nous avons vu l'une de ces marques retirer cette gamme de son offre pour éviter des incidents qui n'étaient pas compris par les acheteurs qui se tournaient vers le mauvais produit.
C'est que dans l'approche de l'alimentation canine, on doit aussi prendre en compte le fait que depuis des générations, ils sont alimentés de matière sèche, souvent pauvre en nutriments, et que par la magie de l'épigénétique, les chiens d'aujourd'hui s'y sont habitués. (Je parle bien de s'habituer à manger sec et sans un réel apport en protéine, je ne parle pas ici de la question de la toxicité des croquettes et de leur composition scandaleuse pour la plupart des marques, chose qu'on a dénoncé dans d'autres articles)
Nous constatons sûrement pour cette raison de nombreux dégâts consécutifs au barf, sur du moyen terme. Une caractéristique du passage au barf: une amélioration nette de la santé dans un premier temps, du fait d'un apport de meilleure qualité en nutriments, rapidement suivi par un système immunitaire débordé, des reins en grande difficulté, et des intestins parasités. A ce grand "mais pourquoi?" qui nous taraudait, une étude suisse a répondu, en dénonçant la présence inquiétante de bactéries des préparations crues. Suivie d'une étude suédoise qui a confirmé le tout:
A LIRE: Régime BARF et régimes « sans » pour animaux : attention danger ! - Fondation 30 Millions d'Amis (30millionsdamis.fr)
Dans le cadre de la prise de conscience de cette impasse, des produits de compléments de synthèse ont été proposés. Vitamines, minéraux, huiles de foie de morue, curcuma, spiruline, et autres algues. Les uns n'étaient pas assimilables par le corps, car non reconnus par ce dernier du fait de leur nature synthétique. Les autres étaient bien trop riches et saturaient le foie, générant des désordres qu'ils seraient long de lister. Les derniers fatiguaient quant à eux les reins, ou allaient parfois jusqu'à endommager la paroi intestinale, ce que les dosages hasardeux de probiotiques ou prébiotiques qui s'en suivaient ne parvenaient pas à rétablir. A cela, nous nous sommes dit comme à chaque fois: aucun complément ne peut remplacer une alimentation saine. Et mieux vaut trouver l'aliment qui convient, que de supplémenter par dessus l'aliment qui ne convient pas.
Nous avons rapidement conclu qu'il n'y avait pas de solution toute faite pour les chiens en matière d'alimentation et que selon le profil de chacun, il fallait s'adapter. Pauline a pris le sujet très à coeur, et couplé aux observations de Julian, aux bilans radiesthésiques et aux communication animales, elle ne manqua pas d'efforts pour mener son enquête et fut force de propositions.
Une marque de croquettes sans farines animales nous a certes permis de régler de nombreux souci. La qualité des matières premières est venue changer la donne en matière d'apport nutritif. Mais il a fallu se questionner sur le type de viande à donner selon l'animal. Le boeuf, l'agneau, le poisson, la volaille, ne vont pas à tous. Dans les séances DUO, la part de diagnostique s'appuie aussi sur l'identification du type d'aliments à privilégier quand l'animal en parle ou lorsque le morphotype nous y invite.
Nous avons aussi été très surpris de constater qu'un petit pourcentage des chiens que l'on suit ne tolère pas les protéines animales. Nous avons du dans ce cas nous tourner vers des alternatives végétariennes qui nous semblaient incongrues au regard de ce qu'on a toujours pensé des chiens, mais qui ont permis de régler de nombreux soucis digestifs et de dermites chroniques.
Les abats ont aussi été passés au crible par l'équipe. S'ils ont des vertus indéniables en matière de vitamines naturelles et de contenance en fer, ils sont chez certains hautement indigestes, et ils doivent rester chez tous un aliment de complément occasionnel, au risque d'entraîner des problèmes de foie.
Il nous reste l'alimentation maison, qui chez la plupart constitue la meilleure solution. Votre emploi du temps ne le permet pas toujours, alors on s'adapte à vous évidemment. Mais dans les cas où cela est possible, c'est à nos yeux ce qui est à l'heure actuelle le plus satisfaisant. Je souligne de nouveau le gros travail de recherche de Pauline pour composer des recettes équilibrées, tout en évitant le riz, qui est une catastrophe pour le pancreas, la pomme de terre, qui devient vite un aliment toxique chez les chiens, et les pâtes et produits gluténés qui créent du surpoids, des lipomes, du diabètes et des troubles lymphatiques. Je vois aujourd'hui que ses propositions sont vraiment abouties et s'adaptent à la morphologie, l'activité, l'âge et le profil métabolique de vos chiens.
Aujourd'hui, aux côtés de certains d'entre vous qui aimez participer à ces réflexions et recherches avec nous, une première recette végétarienne maison est mise en place pour un chien présentant une intolérance aux protéines animales. C'est un cas de figure rare, mais qui montre une fois de plus la nécessité de s'adapter à tous les profils. Car chez le chiens plus encore que chez les autres animaux, du Shi Tsu au Malinois, en passant par le Saint Bernard, quand on prend du recule, on trouve finalement normal que tout le monde ne s'alimente pas de la même façon
On a beaucoup parlé de la nutrition holistique équine sur cette page. Je développe aujourd'hui une série d'articles sur l'alimentation holistique canine, à découvrir dans notre médiathèque prévue à cet effet, dans le cadre de vos futurs séances.
Passez une belle semaine!
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