J'écris ce post pour faire une petite mise en garde au sujet de la médication .
Une grosse part de mon travail dans les séances de bilan de santé pour troubles chroniques ou dégénérescence est aussi de comprendre l'impact de certains médicaments sur l'organisme pour voir si leur action est bien conforme à leur promesse et surtout, voir si la médication n'est pas à l'origine de plus grands troubles qu'on n'aurait pas considérés.
Je vous avais déjà parlé d'un antibiotique qui partait du principe qu'en supprimant la production de vitamine B12, telle bactérie qui était peut être à l'origine du trouble respiratoire observé chez le cheval n'allait pas pouvoir se développer. Souci: la vitamine B12 est aussi ce qui permet la cicatrisation. Et le cheval en question avait des ulcères qui du coup ne pouvaient pas cicatriser: résultat, il a fait une hémorragie interne.
Ici c'est un autre cas intéressant. Un cas d'arthrose pour lequel des injections de bedinvetmab ont été faites. La substance appelée bedinvetmab est une protéine qui vient s'accrocher à un neurotransmetteur (NGF) qui est chargé de transmettre la sensation de douleur en connectant avec le récepteur qui lui correspond. En s'accrochant au neurotransmetteur, le bedinvetmab empêche cette connexion de sorte que le message de douleur ne soit pas perceptible par le cerveau du chien.
Outre le fait que le chien n'épargne plus ses articulations puisqu'il n'a plus mal, et qu'il endommage encore plus les articulations de ce fait, le souci ici observé est que cette protéine ne semble s'accrocher qu'à ce neurotransmetteur du signale de la douleur, mais s'accroche à d'autres neurotransmetteurs, puisque dans le cas de ce chien sont apparues des troubles neurologiques majeurs depuis les injections. Il s'est en effet mis à perdre la tête, à devenir incontinent, et à perdre de la force dans l'arrière train. (Autant dire qu'il préférait ses douleurs d'arthrose.)
La famille avait déjà fait le lien de cause à effet et avait arrêté ces injections peu avant la séance. Il est toutefois intéressant de s'intéresser aux molécules contenues dans le médicament, en comprendre l'action, et sur cette base, toujours se poser la question: le bénéfice obtenu est-il supérieur aux conséquences de son administration?
Pour l'arthrose, nous recommandons les soins de Julian et l'harpagophytum sous forme de cure (pas en continu pour ne pas saturer les reins). Ça fonctionne très bien.
Et quoi qu'il arrive: lisez les étiquettes et les effets secondaires possibles de chaque médicament. Demandez-vous toujours quelles actions tel médicament cherche à avoir et par quel moyen. C'est important pour être sûre que c'est le bon choix.
Passez une chouette soirée!
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